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COMORES : LA FRANCE POUSSE TROP LOIN LE BOUCHON

Alwatwan numéro 3289 de ce jour, ouvre les yeux des Comoriens sur ce qui se passe à Genève autour de l’adhésion des Comores à l’Organisation Mondiale du Commerce. « L’Union Européenne multiplie les obstacles » (Alwatwan op.cit.) Un titre qui interpelle : euphémisme étrange, reflet d’une mentalité émoussée, passive. Il fallait un cri du cœur, une certaine indignation, de la révolte quoi face à ces maltraitances de notre pays.

Car l’Union Européenne, en fait la France, a imposé ses préalables : la signature par les Comores des Accords de Partenariat Economique (APE) décriés par beaucoup de pays du Sud. L’Etat comorien a obtempéré.

Car non satisfaite des courbettes comoriennes, la France veut du rampant : les Comores doivent renoncer à leur nom et se présenter comme un « territoire douanier des Comores » et devraient renoncer à leur souveraineté en obéissant « formellement » à certains ordres dans leurs relations commerciales.

Quel est l’enjeu de cet acharnement de notre « principal ami, principal partenaire », de ce paradis sur terre sans lequel les Comores ne peuvent ni vivre ni exister ? La question de l’île comorienne de Mayotte. Car « si les Comores intègrent l’OMC, Mayotte l’intégrera de facto, ce qui déplairait fortement à la puissance occupante » (Alwatwan op.cit.)

La politique française aux Comores tourne autour de la question de l’île comorienne de Mayotte. Et tout le monde doit comprendre que tant que le pays n’aura pas cédé, même si les revendications sont de pure forme, l’amitié et la coopération française ne seront qu’un leurre, un moyen d’infiltration du pays pour l’attaquer de tous les côtés à la fois. C’est parce qu’elle nous a aidés à déloger Mohamed Bacar qu’elle a pu sauver tous les dirigeants séparatistes du pouvoir Bacar, la victoire fut donc tronquée et le séparatisme dans les quatre îles a pu reprendre du poil de la bête. Si elle n'était pas notre "principale partenaire", elle n'aurait pas pu le faire aussi facilement, elle ne pourrait pas disposer d'un réseau de soutien dans le pays. En somme l’aide de la France aux Comores s'apparente à celle du soutien de la corde au pendu.

Il est difficile de comprendre l’attitude de tous les dirigeants comoriens depuis l’indépendance : Naïveté ou allégeance à l’ennemi ? Surestimation de la puissante France face aux minuscules Comores ? D’où vient tant de platitude qui fait honte au pays ?

« PAUVRES COMORES », un titre significatif d’une pièce de théâtre tragi-comique d’un artiste comorien Ibrahim Barwane, les enfants Maore, Mwali, Ndzuani et Ngazidja, semblent avoir perdu toute dignité, ils ne savent plus d’où ils viennent, ils perdent leur identité. Ils ont oublié les vertus de l’unité.

« PAUVRES COMORES ». Mais quand donc exprimeras-tu ton immense colère.

Idriss (25/10/2017)

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