Que
son médecin, jusqu’ici sourd et muet sur son malade, se résout à
communiquer sur l’état de santé de Sambi, (cf Hayiba FM) témoigne
de la gravité de la situation. Au regard de l’attitude de ceux qui
tiennent les rennes du pays, en premier lieu du président Azali, la
question du droit à la vie de Sambi se pose sérieusement.
Selon
son avocat, au terme de sa période de garde à vue légitime, Sambi
est privé de sa liberté sans acte judiciaire.
D’après
les rumeurs, le pouvoir souhaiterait évacuer Sambi en Arabie
Saoudite, un pays dont le respect des droits de l’homme est
légendaire et qui n’inspirerait pas confiance à Sambi. Ce dernier
n’aurait donc pas le droit de choisir le pays de ses soins et son
traitant.
Les
accusations qui pèsent sur Sambi doivent donner lieu à un procès
transparent, respectueux des procédures et des lois du pays. Sambi
le réclame et ne semble pas non plus avoir droit à un procès
équitable.
Si
Sambi meurt en prison, le pays aura franchi un grand pas dans le déni
de justice et ceux qui détiennent le pouvoir, en premier le Chef de
l’État, peuvent être légitimement soupçonnés d’avoir
planifié un assassinat d’un ancien Chef de l’État pour un
mobile politicien ; un précédent dangereux qui va fractionner
encore plus les citoyens comoriens et dont il est difficile d’évaluer
les conséquences.
Sambi
a droit à la vie. Rien ne peut justifier le contraire. C’est le
premier droit de tout être humain. En défendant le droit à la vie
de Sambi, on défend son propre droit à la vie. Que tout Comorien se
le dise et qu’il agisse avec esprit de suite.
Idriss
(03/03/2020)
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