L’hécatombe se poursuit suscitant une vive émotion dans le pays. Les noms connus Omar Mouhssine, Fakridine Youssouf, Nidhoim Attoumane soulèvent des vagues de colère et d’indignation. Les dizaines d’autres plongent le pays dans le désarroi.
Pendant ce temps, on attend toujours les mesures radicales qui viendraient de la présidence. Ne s’est-elle pas emparée de la direction concrète de la Coordination nationale anti-Covid dans ce but ? Car « il y a urgence en la demeure »
La Gazette des Comores de ce jour titre « Le personnel soignant de Samba demande du renfort ». On y découvre des données hallucinantes : « 4 médecins et une poignée d’infirmiers pour 150 patients ». De son coté, dans Alwatwan du jour, La ministre de la santé donne des détails : « 58 cas, 16 sous assistance respiratoire et 3 en réanimation ». 58+16+3 = 77. Où sont passés les 73 pour arriver au total de 150 ? Les 73 seraient-ils des asymptomatiques ?
Quelle est la situation à Bambao Mtsanga ? 7 patients et 3 en réanimation selon toujours la ministre de la santé. Aucune indication sur le personnel
A Mwali, il y aurait 4 personnes au CHRI et 6 au centre Ama ? Rien sur le personnel sauf que Mwali va être délestée de son équipe de secours.
Impossible donc de se faire une idée précise de l’état des lieux. Par contre la pénurie de soignants ressort avec relief et l’on ne peut qu’en éprouver de la stupéfaction. Le pays n’aurait-il pas assez de médecins et d’infirmiers ? Ces professionnels de la santé auraient-ils décliné leur mobilisation ou ne seraient-ils pas sollicités pour des raisons obscures ? En cas de force majeure ne serait-il pas possible de les réquisitionner ? Il est évident que les choses sont complexes mais il est question de vie et de mort !
Autre phénomène dénoncé par la ministre de la santé mérite : le rôle des cliniques et des cabinets privés. Il ne semble pas qu’il y ait un protocole d’accueil des malades permettant de trier les covid et les autres. La ministre avait indiqué que les transferts vers les centres Covid se faisait souvent trop tard. Un danger pour le patient et de contamination des autres.
On devrait prendre exemple sur Mwali et faire coopérer étroitement public et privé dans cette guerre nationale.
Monsieur le Président, la Coordination doit résoudre de toute urgence la question des personnels des centres de traitement des malades du covid et des centres d’isolement des asymptomatiques. Cela doit s’accompagner de la capacité de dépister en masse. Ne serait-il pas possible de doter les pharmacies de tests antigéniques covid pour que chaque personne qui se sentirait malade puisse être testé rapidement et isolé si besoin ?
L’unité nationale autour des revendications devenues lignes d’action s’impose à tous.
Idriss (29/01/2021)
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