Accéder au contenu principal

Tirer au clair les événements de Sangani

Il est heureux que le calme soit revenu à Sangani. C’est une des vertus de notre peuple : parvenir à résoudre des graves questions par la discussion. Mais peut-on en rester là ? Ne devrait-on pas poser les questions de fond sous-jacents ?

N’est-il pas dangereux de ne pas s’interroger sur les pratiques des forces de l’ordre du pays, la facilité à réprimer sans discernement, l’abus de pouvoir nourri par un fort sentiment d’impunité.

N’est-il pas dangereux de ne pas comprendre l’exaspération de la jeunesse face à ce qu’elle peut considérer comme des pratiques abusives et qui font naître des sentiments de révolte. L’attaque d’un camp militaire ne peut pas être enjambée comme un fait de violence banal.

N’est-il pas dangereux de tirer simplement un trait sur les dégâts matériels subis par la population. Comment peut-on accepter ces violations traumatisantes des domiciles de simples gens innocents avec les dégâts matériels qui s’en suivent. Comment des personnes sans trop de moyens peuvent-elles assister impuissantes à la destruction de leurs biens et se satisfaire de « NDIZO MGU YANDZAO » D’autant que ce n’est pas la première fois que cela se produit. Il n’y a pas si longtemps, Ntsudjini avait subi des événements similaires !

Il faudrait une enquête qui clarifie la situation qui cerne les responsabilités et permet de sanctionner les fautes et d’indemniser les victimes innocentes.

L’événement déclencheur devrait retenir l’attention : les militaires peuvent-ils tabasser, facteur aggravant en plein public, des gens fautifs, un délit peut-il donner lieu à des tabassages ? La torture est-elle légalisée dans le pays ?

En multipliant les frustrations de la population, en ne se conformant pas aux lois du pays, le pouvoir Azali se crée des lendemains hasardeux !

Idriss (03/03/2021)


Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

MAORE : OFFENSIVES ANTI COMORIENNES DE LA FRANCE

Après le désastre provoqué par le cyclone Chido, tout le monde attendait de la France, la puissance occupante un plan de reconstruction de Maore. Que nenni. Trois mois après le désastre, le gouvernement français gesticule, fait du bruit sans parvenir à rétablir la situation des plus démunis. L’approvisionnement en nourriture, eau, électricité ne couvre pas tous les besoins, tant s’en faut. Au lieu de chercher des solutions provisoires pour loger les sans-abris, les autorités françaises ont interdit la vente de tôles utilisées pour la construction d’habitat de fortune sans pour autant proposer des alternatives comme les logements provisoires sous des tentes comme cela est d’usage après les catastrophes naturelles. Non, la France traite les Maorais en mendiants dans le cadre de son assistanat et tente de les enfumer en indexant les « clandestins », bouc émissaire de prédilection. Une tactique payante en vogue depuis toujours. Mais le gouvernement français est allé encore p...

3ème séminaire gouvernemental : encore une messe d’autosatisfaction

Qui pourrait contester l’opportunité de tenir un séminaire gouvernemental pour évaluer le PCE (Plan Comores Emergent) à travers ses PTA (Plan de travail Annuel) dont l’objectif affiché est de servir « l’intérêt supérieur de la Nation et la volonté commune de bâtir des Comores prospères et paisibles » (Discours du président Azali cité dans Alwatwan du 13/05/2025). La pertinence de la démarche est malheureusement anéantie par des thèses du style « … des transformations structurelles et tangibles ont déjà été engendrées au bénéfice de notre peuple » (propos de la Commissaire au plan rapportés » par la Gazette des Comores du 14/05/2025). Inévitablement la montagne accouchera d’une souris. Comme à son habitude, le pouvoir se congratule dans des messes budgétivores niant complètement une réalité abominable qui pourtant saute aux yeux de tous. Car on n’a pas besoin d’indicateurs sophistiqués pour appréhender la ruine du pays. Oui des nouvelles routes ont été goudronnées mais cela compense-t-i...

𝐔𝐧𝐞 𝐜𝐨𝐧𝐭𝐫𝐢𝐛𝐮𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐚𝐮𝐱 𝐚𝐬𝐬𝐢𝐬𝐞𝐬 𝐧𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧𝐚𝐥𝐞 𝐬𝐮𝐫 𝐥'é𝐝𝐮𝐜𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧

L’école constitue le socle d’une société Il me semble utile de souligner avec force l’importance de l’école même si l’on peut considérer cela comme des banalités que l’on rabâche à tout bout de champs. Il s’agit d’œuvrer pour une large prise de conscience de la population comorienne.   L’école occupe une place centrale dans la construction du futur d’une société. Elle ne se limite pas à la simple transmission de savoirs : elle façonne les citoyens de demain, leur transmet des valeurs, des compétences et des outils essentiels pour s’insérer dans la vie sociale, économique et culturelle. Une éducation de qualité est l’un des leviers les plus puissants pour lutter contre la pauvreté, améliorer la santé, promouvoir l’égalité hommes-femmes, renforcer la cohésion sociale et assurer la stabilité politique. Elle favorise aussi la compréhension des enjeux politiques et sociaux, encourage la participation citoyenne et contribue à la réduction des inégalités. En somme, l’école est le socl...