Une question fondamentale dont l’impact sur la nation est évident.
On ne peut se libérer en continuant à utiliser les schèmes d’une langue
coloniale. Comment envisager cette question d’un point de vue comorien. Nous l’introduisons
ici !
Expérience des autres
Nombre de pays ont imposé un parler d’une région ou d’une ethnie
comme langue nationale : Chine avec le mandarin, France avec le parler de
l’île de France, etc. En Europe, après avoir quasiment disparus, les parlers
refont surface, sont même enseignés : catalan, breton, etc.
En Afrique seul Madagascar a suivi cette voie. Le merina est
imposé comme langue officielle. Une expérience à approfondir aussi bien en
termes d’acceptation, d’usage, de littérature, etc. En tout cas elle n’est
parlée qu’à Madagascar.
Les autres pays africains utilisent les langues coloniales
pour communiquer malgré l’existence de parler ou langue comme le wolof, etc.
Comores
Nous avons quatre parlers : shiMaore-shibushi, shiMwali,
shiNdzuani, shiNgazidja. Lorsqu’un Comorien parle aux autres, il peut utiliser
son parler et se faire largement comprendre par les autres.
Peut-on imposer un parler comme langue nationale ?
Certains linguistes comoriens considèrent que le shiMwali conviendrait à partir
d’analyses syntaxiques. A première vue, une telle démarche risque d’amplifier
encore les tendances séparatistes.
Une idée fait son chemin et demande à être examinée :
1.
Utiliser les 4 (5) parlers à la Maternelle et au
primaire
2.
A partir de CE1 apprendre le swahili qui serait
la langue nationale et de travail.
Pourquoi le Swahili ?
Les liens entre les Comores et Zanzibar furent intimes jusqu’à
la colonisation qui a induit une coupure. D’où des nombreux mots
compréhensibles entre le kiswahili (shiswahili) et nos parlers. Des mouvements
ont surgi aux Comores et militent pour cela !
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