Moroni, pluvieuse en ce 1er mai 2024, semble assoupie. La place de l’indépendance vide, sans banderoles, sans sono, interroge. La place Kartala, lieu habituel de départ de la marche traditionnelle du 1er mai, désespérément vide, aucun cadre de la Confédération des Travailleurs Comoriens, ni d’un autre syndicat, même les enseignants, d’ordinaire à la pointe des mouvements syndicaux, ne donnent aucun signe de vie.
Coup de massue sur le crâne. Il faut bien s’y résoudre, le
pays en plein décrépitude n’est même plus capable de célébrer la fête du
travail en cette année 2024 dont on se souviendra.
Le syndicalisme comorien prenait de l’eau depuis quelques
années. On s’interrogeait sur la voie suivie par sa direction, par l’absence de
luttes revendicatives alors que la situation sociale se dégrade, les conditions
de vie des travailleurs durcissent. On observait que les célébrations du 1er
mai déclinaient au fil des années.
Au plan politique et syndical le pays a franchi toutes les
bornes. Le séparatisme grandi et menace l’existence même du pays. On atteint le
fond de tous les côtés.
La première condition de la rédemption du pays impose de dégager
le pouvoir actuel, de dégager les dirigeants de premier plan des partis
politiques, de dégager les dirigeants des syndicats, de dégager les dirigeants
de Organisations dites de la société civile.
Les jeunes patriotes comoriens doivent oser assumer leurs
responsabilités historiques envers le pays, dégager ces dirigeants dont on ne
peut rien attendre et prendre leur place. Le pays a besoin d’une nouvelle
perspective, autour d’objectifs de souveraineté et de progrès social et
économique.
Il faut initier une dynamique nouvelle autour d’une
organisation politique bâtie autour d’un programme patriotique, social,
panafricain et internationaliste.
Idriss (01/05/2024)
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