Dans le journal gouvernemental ALWATWAN de ce jour 27 novembre 2024, Monsieur Ahamada Hamadi, ambassadeur des Comores en France publie un long article portant sur la conférence internationale qui s'est tenue en Azerbaïdjan les 2 et 3 septembre 2024 sur l'occupation illégale de l'île comorienne de Mayotte.
Notre ambassadeur est indigné ! Pour lui l'Azerbaïdjan est mu par des mobiles inavoués et instrumentalise le combat comorien pour l'unité nationale pour régler des comptes avec la France. Notre ambassadeur émérite pense qu'un pays peut aider un autre sans tenir compte de ses intérêts. Une naïveté inimaginable d'un diplomate par les temps qui court.
Dans sa réaction notre ambassadeur émérite insulte un pays qui s'élève contre le maintien de Mayotte sous administration française. Traiter un pays d'hypocrite quand on est un ambassadeur en fonction traduit un haut sens de ses responsabilités de diplomate.
Notre ambassadeur, prompt à s'indigner sur une conférence tenue début septembre dernier fait le sourd face à l'émission du média mainstream français France24 qui dans son journal Afrique du 26 novembre 2024 nous apprend que le Kenya, un pays africain frère des Comores, a pratiquement reconnu la francité de Mayotte.
Notre ambassadeur semble ignorer que depuis quelques temps, des pays africains proche des Comores comme la Tanzanie, Madagascar, Mozambique, traitent avec le pseudo département de Mayotte sans sourciller.
Notre ambassadeur ferme les yeux et les oreilles sur l'offensive diplomatique de la France visant la reconnaissance du fait accompli français à Mayotte
Il semble opportun de rappeler à notre ambassadeur que le gouvernement comorien ne doit pas franchir la ligne rouge : accepter que Mayotte accède au statut de membre à part entière dans la Commission de l'Océan Indien. Azali et son clan seront frappés du sceau de l'infamie, de la trahison nationale.
Notre ambassadeur se pose en donneur de leçon de diplomatie, de pragmatisme contre l'agitation. Il veut faire croire que l'agenouillement fera avancer notre combat pour l'unité nationale. Il veut faire croire qu'un débat se mène entre les Comores et la France pour trouver une issue à la question de Mayotte. Non seulement rien n'a jamais filtré de ce débat depuis plus d'une dizaine d'années. Au contraire les dirigeants français clament à qui veut les entendre qu'il n'y a pas, qu'il ne peut y avoir un débat sur le statut de Mayotte. Les négociations doivent uniquement porter sur des échanges commerciales.
Quelle que soit l'évolution de la situation, la question de l'île comorienne de Mayotte ne se réglera que par le retour de Mayotte dans son giron naturel. L'histoire prouve que la force n'est jamais parvenue à enterrer les questions fondamentales des peuples opprimés.
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